D/1 Le lundi au soleil
Le lendemain, il décide de dire son fait à Emilie, la jardinière.
C’est vrai qu’elle n’en fiche pas lourd. Vous avez vu l’état du jardin ?
Il attaque fort
-Ah, ça, si vous vous voulez que nous soyons bons amis, il va falloir que ça change ! Et les fleurs ? Ca vous arrive de penser à les arroser ? On a été obligés d’en jeter la moitié. Vous ne taillez pas les haies, vous laissez des mauvaises herbes partout et vous laissez crever les fleurs, on se demande pourquoi on vous paye !
Emilie, ne se démonte pas
-Parlons-en de la paye ! C’est pas avec ça que je pourrai m’offrir la rivière de diamants dont je rêve. Maintenant, si vous étiez un peu plus gentil, je ferais peut-être mieux mon travail. Quand on veut être bien servi, il faut avoir des égards pour le personnel.
La colère lui sied. L’ardeur qu’elle met à se défendre laisse deviner à Aldon Juan que cette fille a du tempérament. Il devrait apprendre à la connaître un peu mieux.
-Mais je suis tout prêt à vous montrer que vous ne m’êtes pas indifférente. Allez, je vous emmène au parc. Vous me ferez part de vos griefs
Et donc, le jour même, alors que Marilène commence à se demander si à force de semer à tous vents, Aldon Juan n’aurait pas récolté un petit pépin, il se retrouve au Centre Sud avec Emilie la jardinière.
Emilie est ravie de la sortie. Elle s’éclate comme une petite folle et Aldon Juan se sent rajeunir. La nature l’inspire, il ne sait pas quoi inventer pour plaire à la belle jardinière.
Mais il s’aperçoit très vite qu’Emilie a d’autres idées en tête. Cette façon qu’elle a de lui masser les fesses en lui plantant son regard dans les yeux lui laisse présager qu’il pourrait peut-être s’aventurer…
OUI !!! Bien vu Aldon Juan ! Et un point de séduction, un !
Score : 28 pts
Le centre sud, c’est bien pour conter fleurette, mais c’est bon pour les petits jeunots. Aldon Juan tout comme Emilie a des désirs moins innocents. Il décide de l’emmener à sa boutique préférée où il fait figure de héros. En montant dans sa belle voiture, il croise un gars pas trop aidé par la nature et ne veut pas croire ce qu’on raconte : que sa belle cousine Colombine aurait eu une liaison avec ce type. Il ne lui savait pas de si mauvais goûts.
Un petit coup d’œil sur le voisinage avant de rentrer,
pour surveiller qu’il n’y a pas de danger à l’horizon.
Et encore un petit coup d’œil avant de grimper aux rideaux.
Score : 32 pts
Dans la voiture, Emilie ne tarit pas d’éloges sur la séance d’essayage. Mon Aldon Juan, l’essayer, c’est l’adopter !
Et avant de la raccompagner, il l’entraîne sur la banquette de la voiture, bien plus confortable que celle de la Smoogo. Y a pas photo !
Score : 33 pts
Le soir, il fait son petit compte-rendu à Marilène.
-Ca y est, j’ai parlé à la jardinière, elle a promis qu’elle s’améliorerait. J’ai décidé de lui laisser une chance.
-Tu es trop gentil Juan, moi, je l’aurais virée sans hésiter.
A défaut c’est lui qui est viré.
Parti au travail d’un cœur léger, mon pauvre Aldon Juan en revient démoralisé. Il a perdu son boulot.
Et tout ça pourquoi ? On lui demande d’apporter des disques sans plus de précisions. Il sort les derniers tubes du moment et tombe sur quoi ? Une réunion de retraités. Ces imbéciles se prennent pour des petits jeunes, et une vieille se prend une gamelle et manque d’y laisser ses os.
Aldon Juan y laissera sa place et sa réputation.
Quelle pitié !
Il s’en veut à mort et voit dégringoler ses chances d'avoir son désir à long terme.
Mais-non, tu n’es pas bon à rien Aldon Juan ! Ressaisis-toi, que diable !